de Thomas Bernhard, mise en scène Jacques Rosner
du 14 janvier au 1er mars 1992 au Petit Théâtre
La domestique a eu un jour de congé. Elle a préparé un repas avant de partir, la sœur aînée l’a réchauffé. Elle s’active à organiser la table, à rectifier la position des couverts, manie de géométrie même sur la table de la salle à manger. La sœur cadette lit le journal et fume. Elles attendent leur frère Ludwig qui prend un bain brûlant. Le matin même, la sœur aînée est allée le chercher à l’hôpital psychiatrique de Steinhof, sa « véritable patrie », où il rédige son œuvre philosophique.
Pendant le déjeuner, Ludwig boit de l’eau et la sœur cadette du vin blanc, le portrait du père sera décroché, la table renversée et la grande lampe sera lancée contre la porte de la petite cuisine. « Ce n’est que quand nous sommes malades que nous sommes heureux. »
Après le déjeuner, la belle vaisselle de grand-mère sera brisée, les tableaux de famille seront accrochés à l’envers sur les murs, on tentera de déplacer les meubles, la sœur aînée offrira une pile de caleçons longs en coton mais ne voudra pas que Ludwig les essaie dans la salle à manger. Puis elle fourrera son visage dans le caleçon qu’il a tenu entre ses mains. « Etre sans pudeur » dira la sœur aînée à la sœur cadette.
L’après-midi sera pluvieux probablement. « Il n’y a rien de plus beau que de passer un après-midi de pluie au lit. » tous trois boiront le café.
Jacques Rosner
équipe artistique
de Thomas Bernhard
traduction Michel Nebenzahl
mise en scène Jacques Rosner
décor et costumes Stéphane Munier
assistante à la mise en scène Nicole Rosner
avec Francoise Brion, Judith Magre, Andrzej Seweryn