Je n’appartiens pas au monde du théâtre, mais à celui des livres.

François Bon

1953-1971 : Naissance en Vendée. Père : garagiste. Mère : institutrice. Lit tous les livres de la remise des prix (Dostoïevski, Tolstoï, Stendhal) jusqu’en 1968 où on les supprima. Dix années de militance communiste à l’U.E.C.
1972-1976 : Études à l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers (Bordeaux, puis Angers). Ingénieur à dominante mécanique.
1976-1980 : Se spécialise dans l’installation et la mise au point de systèmes de soudage par faisceaux d’électrons dans l’industrie aérospatiale et nucléaire, en France et à l’étranger.
1979 : En Indre, il passe ses journées à attendre des pièces d’acier que les machines ne souderont jamais. Lit Proust.
1980 : Dix-huit mois de disponibilité, lit Adorno, prend des cours de musique, écrit.
1982 : Les Éditions de Minuit acceptent la deuxième mouture de Sortie d’usine. Avec les droits d’auteur, s’achète les seize volumes de Flaubert.
1984-1985 : Lauréat de l’Académie de France à Rome, réside un an à la Villa Médicis.
1985-1986 : Parutions de Limite et du Crime de Buzon (Éditions de Minuit).
1991-1992 : Lauréat du Deutscher Akademischer Austauschdienst (Berliner KÜnstlerprogramm), réside un an à Berlin-Ouest. Parution des romans Décor cimentCalvaire des chiens et La Folie Rabelais, essai sur la genèse de Pantagruel (Éditions de Minuit).
Lauréat de la Robert Bosch Stiftung, réside un an à Stuttgart. Parution de L’Enterrement (Éditions de Minuit, Prix Paul Vaillant-Couturier). Parallèlement à son œuvre d’écrivain, anime des « ateliers » d’écriture qui s’adressent particulièrement à des jeunes en stage de « réinsertion » et aux populations des banlieues le plus souvent en marge des circuits traditionnels du savoir (Sète, Montpellier, Lodève, etc) ; créé avec Hervé Pickarski une « boutique d’écriture », dans une ancienne cave à vins du quartier de la Paillade à Montpellier. Leur ambition est simple : aider ces jeunes gens à prendre conscience que, individus à part entière, ils ont en eux des histoires qu’ils peuvent dire et mettre en forme. L’écriture comme arrachement à la fatalité du social.
1993-1994 : Parution de Temps machine (Éditions Verdier), Un fait divers (Éditions de Minuit).
1995 : Parution de C’était toute une vie (Éditions Verdier), écrit à partir de la rencontre avec une toxicomane de 32 ans, en atelier d’écriture, et qui donnera lieu, dans une seconde étape de travail, à l’écriture de la pièce Vie de Myriam C.
1996-1998 : Parution de Parking (Éditions de Minuit). Chargé de cours en technique d’écriture à la faculté des Sciences de Bordeaux I. Atelier d’écriture et spectacle, Va savoir la vie, avec vingt personnes en situation difficile, en collaboration avec Charles Tordjman, au CDN de Nancy. Parution de Prison (Éditions Verdier), récit issu d’un atelier d’écriture à la prison de Gradignan.

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Vie de Myriam C.
texte François Bon
mise en scène Charles Tordjman