de Hugo von Hofmannsthal, mise en scène Jacques Lassalle
du 21 mars au 27 avril 1996 au Grand Théâtre
Un ancien palais à Vienne, en 1918. Le comte Hans Karl Bühl, trente-neuf ans, célibataire, y vit avec sa sœur Crescence et son neveu Stani. Doit-il aller ou ne pas aller à la soirée que donnent ses amis Altenwyl ? La question pourrait-être moins futile qu’il n’y paraît : parce que l’ « homme difficile », revenu des tranchées de la guerre de 14, n’a toujours pas le courage d’affronter la mondanité et ses malentendus, la conversation et son inutilité ; parce que Antoinette Hechingen, son ancienne maîtresse, doit assister à la soirée, parce que Crescence veut qu’il plaide la cause de Stani auprès d’Hélène Altenwyl, qu’il a sans doute aimée, qu’il aime peut-être encore ; et parce qu’il fuit depuis des semaines le père d’Hélène, qui veut lui demander de prendre la parole à la Chambre des pairs…
Autour de l’homme étranger à ses propres désirs, paralysé par l’incompatibilité de la parole et de l’action, Hoffmansthal met en scène une comédie sociale qui nous rappelle celle de Proust ; avec le même humour, la même finesse, et la même secrète nostalgie, il présente les tics et les ridicules d’une aristocratie déjà morte, d’un monde frivole et raffiné condamné par ce qui s’est passé « là-bas » : cette guerre à laquelle on ne cesse de penser, et qu’on ne nomme jamais.
équipe artistique
de Hugo von Hofmannsthal
texte français Jean-Yves Masson
mise en scène Jacques Lassalle
assistante à la mise en scène Angela de Lorenzis
décor Rudy Sabounghi
costumes Patrice Cauchetier
lumière Franck Thévenon
recherche sonore Jean Lacornerie
son Lyonnel Borel
maquillages Suzanne Pisteur
avec Véronique Alain, Roland Amstutz, Marianne Basler, Nicolas Bonnefoy, Nathalie Kousnetzoff, Dominique Labourier, Lucien Marchal, Océane Mozas, Michel Peyrelon, Hugues Quester, Rosine Rochette, Mark Saporta, Andrzej Seweryn