Étincelles

conception Gabriel Dufay

samedi 12 octobre, mardi 11 février et mercredi 16 avril à 20h au Petit théâtre

Comme l’écrit le poète Pierre Cendors, la poésie n’habite pas la poésie. On l’y trouverait toujours. Elle en est souvent absente. Alors, où est-elle, cette poésie dont on parle souvent mais qu’on peine à définir, elle qui se situe hors de portée de l’oiseleur qui voudrait y enfermer à jamais son chant ? Et où est-elle aujourd’hui ? Que peut-elle pour nous, face à la violence et à la détresse du monde ? La poésie est pour moi liée à l’oxygène et à notre besoin d’élévation et de quête du langage et de son origine, elle est aussi un rempart à la violence, ce qui nous reste encore quand on n’a plus rien. C’est pourquoi elle m’apparaît si essentielle. Dans un monde irrévocablement privé de la profondeur des lointains, les étoiles de la poésie nous permettent souvent de nous orienter.

Ces soirées sont conçues comme des passerelles entre des écrivains contemporains – poètes ou auteurs imprégnés de poésie avec qui j’entretiens un lien particulier – et des poètes morts, dont l’œuvre continue de nous éclairer.  L’idée est de proposer un regard inédit sur des œuvres rares et des écritures singulières, en proposant une rencontre, un dialogue littéraire entre deux poètes, afin, comme l’écrivait Walter Benjamin de recueillir ces étincelles d’espérance enfouies dans le passé et les faire revivre au cœur même du présent. J’assurerai l’organisation de ces soirées, en m’entretenant avec l’auteur invité sur la présence et le rôle de la poésie dans son œuvre, et en dressant des ponts avec chacun des poètes dont il sera question, en dessinant des échos et des correspondances entre présent et passé. Les soirées seront agrémentées de lectures de passages choisis de l’auteur invité et du poète convié.

Gabriel Dufay

Étincelle d’automne : Yannick Haenel / Cristina Campo – Quête d’absolu 

avec des lectures de Orlène Dabadie, Jean Destrem, Alessandra Domenici et Gabriel Dufay

samedi 12 octobre à 20h

C’est par Yannick Haenel que j’ai connu Cristina Campo, reine de poésie, qui a peu écrit mais dont les ouvrages sont de véritables joyaux (Les Impardonnables, La Noix d’or…) faisant la part belle à la magie et à l’extase. Yannick Haenel, de son côté, est inlassablement porté par les étincelles qu’il n’a de cesse de saisir dans ses romans et essais. Leur écriture est placée sous le signe de Vénus et habitée par cette question au centre de la rencontre : « Comment rejoindre l’impossible si ce n’est précisément à travers l’impossible ? »

entrée libre sur réservation

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