Christophe Perton
metteur en scèneIl fonde sa compagnie à Lyon en 1987. Associé au Théâtre de Vénissieux (1989-92), puis à celui de Privas (1993-98), il développe en Ardèche le projet “Théâtre de parole” (créations itinérantes en milieu rural) : Une vie violente d’après Pasolini, Conversation sur la montagne de Durif, Paria de Strindberg, Le Naufrage du Titanic d’Enzensberger, Mon Isménie de Labiche...
Parallèlement, il met en scène Les Soldats de Lenz. À Gennevilliers, à l’invitation de B. Sobel, il présente Faust de Lenau, Affabulazione de Pasolini, La Condition des soies d’A. Zadek et à celle de R. Planchon au TNP, en 1997, Médée et Les Phéniciennes de Sénèque. En 1998, A. Françon l’invite à présenter à La Colline Les gens déraisonnables sont en voie de disparition de Handke, où il créera aussi 14 Isbas rouges de Platonov (2000).
En 1999, il crée La Chair empoisonnée de Kroetz (Théâtre de la Ville). Avec Simon Boccanegra de Verdi (Opéra de Nancy, 1999) et Didon et Enée de Purcell (Opéra de Genève, 2001), il aborde le théâtre lyrique.
En 2001, la création de Lear de Bond marque le début de son travail à Valence. Nommé à la direction de la Comédie de Valence, il porte jusqu’en 2009, en binôme puis seul, un projet fondé sur la permanence artistique et la création d’œuvres contemporaines : Notes de cuisine de R. Garcia et Monsieur Kolpert de Gieselmann (2002) ; Woyzeck de Büchner et Préparatifs pour l’immortalité de Handke (avec les élèves de l’ENSATT) (2003) ; Douleur au membre fantôme d’A. Zadek et Le Belvédère de Horváth (2004) ; L’Enfant froid de Mayenburg, Pollicino de Henze (Opéra de Lyon), Hilda de M. NDiaye (2005) ; Acte de Norén (2006) ; Hop là nous vivons ! de Toller (Prix du Syndicat national de la critique, Meilleur spectacle en région), une création du compositeur J. Lenot à partir de J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Lagarce (Opéra de Genève), L’annonce faite à Marie de Claudel (Festival d’Alba-la-Romaine) et La nuit est mère du jour de Norén (2007) ; Jusqu’à ce que le jour vous sépare de Handke, diptyque avec La Dernière Bande de Beckett (2008) ; Roberto Zucco de Koltès et Le Procès de Bill Clinton de L. Hamelin pour le Festival Temps de paroles France-Algérie (2009). En 2009, il écrit et réalise The Man I Love (1er long métrage), et choisit de quitter la Comédie de Valence pour refonder une structure indépendante : SCÈNES&CITÉS.
En 2010, il met en scène La Folie d’Héraclès d’Euripide (au Vieux-Colombier) et Nothing Human de M. NDiaye au New York Theatre Workshop. Il travaille à l’adaptation cinématographique de Trois femmes puissantes de M. NDiaye.