Arne Lygre
auteur - artiste invité saison 2011/2012Dramaturge et romancier né à Bergen en 1968, Arne Lygre grandit dans l’Ouest de la Norvège. D’abord attiré par le métier d’acteur, il commence à écrire pour le théâtre à l’âge de 25 ans. Mamma og meg og menn [Maman et moi et les hommes], pièce créée à Stavanger en 1998, le fait connaître en Norvège. Elle paraît en 2000 en France aux éditions Les Solitaires Intempestifs, avec une traduction de Terje Sinding. Suivent Brått evig [Éternité soudaine], Skygge av en gutt [L’Ombre d’un garçon] et Mann uten hensikt [Homme sans but], créée en France par Claude Régy à l’Odéon (2007). Puis il écrit Dager under [Jours souterrains], Så stillhet [Puis le silence], Jeg forsvinner [Je disparais], créé par Stéphane Braunschweig à La Colline en 2011. En 2013, sa dernière pièce Ingenting av meg [Rien de moi], est publiée en Norvège. Elle est créée pour la première fois en avril 2014 au Stadsteatern, à Stockholm par Eirik Stubø. La traduction française de Stéphane Braunschweig est à paraître à l'Arche Editeur.
Actuellement et pour deux ans, il est en résidence au Théâtre national d’Oslo.
En 2004 Arne Lygre a écrit son premier recueil d’histoires courtes, Tid inne [Il est temps], pour lequel il reçoit le prestigieux Prix Brage. Il a écrit deux nouvelles Et siste ansikt [Un dernier visage], 2006 et Min døde mann [Mon homme mort], 2009 qui ont toutes deux été saluées par la critique. Il a reçu le prix littéraire Mads Wiels Nygaards’ Legacy en 2010 et le prix Ibsen pour la meilleure pièce en 2012.
« Chez Arne Lygre, on ne voit pas le travail de l’écrivain », note Claude Régy. Le style sobre, l’écriture précise, réduite à l’essentiel et prodigieusement suggestive, font sourdre une violence souterraine et une force d’angoisse haletante. Ses « pièces de chambre », comme il les qualifie, déploient des fictions étranges d’une construction dramatique implacable et d’une recherche formelle toujours inattendue. S’il construit des univers chaque fois autonomes, sans référence explicite à la réalité, celle-ci s’y réfracte pourtant avec une force d’évidence rarement atteinte. À leur manière si singulière, ses textes sont au diapason de l’évolution de notre société et de la façon dont nous y vivons.
Les pièces d’Arne Lygre sont traduites dans de nombreuses langues, et jouées en Angleterre, Italie, Belgique, Serbie, Lituanie, Hongrie, République tchèque, Norvège, Suède, Danemark, Estonie, Suisse, Portugal, Brésil, Allemagne et France.