de Anton Tchekhov, mise en scène Alain Françon
du 3 novembre au 23 décembre 2005 au Grand Théâtre
Le Chant du cygne
Après une représentation, Svetlovidov, vieillissant, dresse le bilan de sa vie d’acteur : une bouffonnerie avachie dans la vulgarité et la bassesse pour satisfaire le public. Dans ce petit drame, Tchekhov révèle en condensé les versants les plus inattendus de la réalité. Son bouffon décrit sans complaisance les étages les plus bas du théâtre et récitant Shakespeare, Pouchkine ou Griboïedov, devient aussitôt bouleversant : moments dont on ne sait s’ils sont d’éternité ou l’absolu de l’éphémère.
Platonov
Tchekhov a 18 ans quand il écrit sa pièce. Il mord à belles dents la morale et les croyances dont sa société croit se nourrir dans le seul but de maintenir un statu quo catastrophique. Il dévore avec une sauvage bonne humeur les valeurs qu’elle pétrifie : les pères, la famille, l’amour conjugal, la religion. La satire est violente, les coups pleuvent. Comme d’une maladie dont on décrit les symptômes et l’évolution, la catastrophe finale devient le résultat « objectif » de la situation telle que Tchekhov en a savamment construit le mécanisme destructeur.
équipe artistique
de Anton Tchekhov
textes français Françoise Morvan et André Marcowicz
mise en scène Alain Françon
dramaturgie Guillaume Lévêque, André Markowicz
costumes Patrice Cauchetier, Michel Vittoz
décor Jacques Gabel
lumière Joël Hourbeigt
univers sonore Gabriel Scotti
avec Irina Dalle, Eric Elmosnino, Jean-Paul Roussillon, Gilles Segal, Hélène Alexandridis, Eric Berger, Carlo Brandt, Jean-Yves Chatelais, Pierre-Felix Gravière, Guillaume Lévêque, Sava Lolov, Julie Oilod, Alain Rimoux, Régis Royer, Dominique Valadié, Abbès Zahmani
production
Théâtre National de la Colline