Deux jeunes gens, Virginie et Thomas, interprètent le début de la sonate pour alto et piano de Chostakovitch. Pour la première fois depuis quinze ans, Dimitri, le vieux professeur de Virginie est en retard ; il donne aujourd’hui sa dernière leçon…
Mouvement par mouvement, le maître guide son élève au cœur même de la sonate : jouant de l’agressivité et de la tendresse, de la connivence et de la brutalité, de l’allusion et de l’insulte, il la conduit pas à pas vers la vérité de la musique.
Cette « comédie musicale pour alto et homme seul », dont la partition de Chostakovitch est le fil conducteur, ne parle pas seulement de musique : à travers ce qui pourrait être aussi une répétition de théâtre, ou le travail d’un écrivain sur son manuscrit, Joël Jouanneau met en scène l’art et sa règle, la discipline et la liberté, la technique et l’invention, la création et exigence presque morale.