de Robert Badinter, mise en scène Jorge Lavelli
du 14 octobre au 24 décembre 1995 au Grand Théâtre
1895. Au greffe de la prison de Pentonville, on amène Wilde, Oscar, âge : 41 ans ; situation de famille : marié, deux enfants ; profession : écrivain.
Quelques mois plus tôt, Wilde a été insulté par le marquis de Queensberry qui ne supporte pas sa liaison avec son fils Alfred Douglas. Wilde a décidé, contre l’avis de ses amis, de lui intenter un procès qui se retourne contre lui. Craignant que le gouvernement ne soit taxé de complaisance envers l’homosexualité, le ministre de l’Intérieur poursuit Wilde à son tour. Ce dernier refuse de gagner la France ; il est condamné à la peine la plus forte prévue par la loi pour « actes obscènes sur adulte consentant » : deux ans de prison, au régime des travaux forcés. Dépouillé de son identité, il entre dans la nuit carcérale.
Wilde est devenu C.3.3.En 1897, Wilde sortira de prison, vaincu, et s’exilera sous un nom d’emprunt à Paris où il mourra trois ans plus tard, dans un hôtel de la rive gauche, misérable et abandonné par presque tous.
Wilde, de sa prison, a écrit : « chacun de nos procès est le procès de notre vie entière, de même que toutes les sentences sont des sentences de mort. »
C’est en pensant à ces mots que Robert Badinter a écrit C.3.3. en hommage à un écrivain homosexuel que la société victorienne, qui l’avait adulé, a injustement brisé, parce qu’il l’avait défié.
équipe artistique
de Robert Badinter
mise en scène Jorge Lavelli
collaboration à la mise en scène Dominique Poulange
décor Antonio Lagarto
costumes Francesco Zito
lumière Jacky Lautem
son Jean-Marie Bourdat
maquillage Catherine Nicolas
mannequins Christiane Blanc, Nathalie Pavlowsky
avec Claude Aufaure, Roland Bertin, Pierre Decazes, Max Delor, Luc-Antoine Diquero, Claude Evrard, Jean-Claude Jay, Carlos Kloster, Philippe Laudenbach, Frédéric Norbert, Bernard Spiegel, Sylvain Thirolle, Dolorès Torres, Jean-Loup Wolff