de Edward Bond, mise en scène Jorge Lavelli
du 13 octobre au 12 décembre 1993 au Grand Théâtre
A Londres, un appartement ouvrier. Le soir. Dans la cuisine, Mike ; dans le salon, assise, sa fille, Shiela, avec qui il vit seul depuis la mort de sa femme. Il lui apporte une tasse de thé ; elle refuse de boire, de bouger, de parler. C’est le premier conflit : que peut le père, ordonnant et suppliant, aux portes de la prison dans laquelle s’est enfermée sa fille ?« Une tasse de thé et le monde s’écroule » : pour une tasse de thé la vie de Mike bascule dans la tragédie.
Il ne cessera d’expier et, d’une prison l’autre – prison matérielle, morale, psychologique, sociale – de fuir devant sa destinée. Mais de quoi est-il coupable ? De quoi est-il vraiment responsable ?Bond met en scène, avec la distance de son humour impitoyable, les rapports entre les hommes dans une société qui ne pardonne rien. Une fois encore, il met à nu la violence physique - meurtre et suicide, sang et mutilation – la violence policière, judiciaire, carcérale ; et cette violence que, dans notre « prison » quotidienne, nous exerçons, d’abord contre nous-mêmes. Devrons-nous toujours nous « punir d’être vivant » ?
équipe artistique
de Edward Bond
texte français Armando Llamas
mise en scène Jorge Lavelli
collaboration à la mise en scène Dominique Poulange
décor et costumes Graciela Galan
lumières Jacky Lautem
son Jean-Marie Bourdat
maquillage Catherine Nicolas
avec Nathalie Boileau, Pierre Casadei, Christiane Cohendy, Max Delor, Luc-Antoine Diquero, Christian Fournier, Christine Gagnieux, Carlos Kloster, Xavier Percy, Dominique Pinon, Didier Roset, Didier Sandre, Emiliano Suarez